"Aubade Direct" se situe à la Sainte Victoire au secteur des Dessous de la Vierge. Equipée en 2001 par Chritophe Daconceicao.
Vu la taille de ses biceps, il équipera quasiment toute les lignes du secteur en un temps record, quelques équipeurs viendrons l’aidé comme Marco Troussier qui équipera le célèbre Twin Pinch 8b.
C’est en 2002 que je monte pour la première fois au Dessous de la Vierge à cette époque les cadors de la région essayaient Aubade version de droite sûrement un projet dur de la région….Ce petit spot m’a plu tout de suite par ça zenitude, car perché sur sa vire il offre une vue magnifique sur les massifs des Bouches du Rhône ; Garlaban, Cap Canaille ou encore la Sainte Baume; situé à droite de la Sainte Victoire, il est loin de la zone touristique et ses parkings blindés.
Mais revenons-en au fait car après cette belle découverte, je m’attèle très vite à ces voies dures dont les magnifiques P’tit Jacques Boucan et Twin Pinch en 8b ‘’grande classe’’. Bon d’accord ces voies n’ont pas l’ampleur de Bio mais proposent une escalade rési et exigeante avec une super gestuelle….je me régale !!
Mes classes étant faites je m’atèle à Aubade 8c+, on est en 2004. Là je m’aperçois vite que je suis belle et bien devant une voie dure, le crux du début me pose vraiment des problèmes, un foutu visé dans une fente !!!! N’y voyez pas là une allusion comment dire..gymnique.
Après beaucoup d’essai, c’est en Août de la même année que je croîte ce projet, une belle réussite !! Pourtant un sentiment d’inachevé m’obsède car la ligne évidente c’est la directe !!!!
Je vais donc aller lui rendre visite de temps en temps mais là : aïe, aïe, aïe c’est dure ! Je rame à trouver les méthodes, le mur me parait lisse et deux mouvements ne sont pas élucidé. Bref je n’y crois pas trop et laisse dans l’oubli quelques années ce chantier.
Mais pourtant cette voie m’obsède toujours car à chaque fois que je regarde la Sainte (presque tout les jours) je pense à la directe. Enfin les années passent et le bougre progresse, prend de la force, du métier, fait d’autre croix notamment des dures comme Shashi par exemple.
L’année dernière je décide d’y retourner, remonté comme une pendule, les crocs qui raillent le paquet, et là, c’est énorme, j’avale le début sans trop de difficulté et corrige les mouvs du haut. Ça y est je crois que j’ai la force, me voilà remotivé.
Je mets quelques essais et progresse dedans, je suis même, pas très loin de la faire, c’est cool mais ça ne fait pas ; les pluies d’automne fond parler d’elles, j’arrête pour l’hiver.
2010, après un été à naviguer en falaise je monte mi-septembre pour un repérage de courtoisie et dés la première séance je vois que j’ai la rési.. Je met donc le camp de base avec les potes qui mettent des essais dans les autres voies du secteur une bonne dynamique est crée.
6 séances d’essai en tombant parfois au dernier mouvement dure, psychologiquement c’était dure, j’ai dû resté calme et patient dans ma tête car je savais qu’un jour ça allait rentrer.
Le jour de la croix je suis monté avec mon pote Loïck, on était juste tous les deux. La météo était propice enfin du mistral ce que je n’avais pas eu jusqu’ici.
Je la troche au premier essai de la journée j’ai bien maîtrisé toutes les sections dures mais je me suis mis une grosse ramente dans la dalle finale technique et exigeante made in Sainte Victoire, j’avais un peu l’onglé, je sentais plus bien les prise j’étais complètement aux fraises..
Quand je suis descendu de la voie, on hallucinait, ça y est c’est fait, énorme, j’y croyais pas.
Voilà un beau projet réalisé, une bien belle voie, la cotation c’est n’est pas ma principale préoccupation, c’est du neuf, c’est sure. J’ai rajouté un plus car elle le mérite peut être mais également pour attirer les clients potentiels car cette voie mérite d’être visitée.
Désormais quand je regarde la Sainte, je pense toujours à Aubade comme auparavant mais d’une autre manière, un beau souvenir…
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